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Népal

 Date du voyage: mai 2010

 Caméra: Nikon D90, optique 18-200

 

 

Jadis pays de transition le long de la légendaire Route de la Soie et du Sel, cependant resté isolé du reste du monde pendant des siècles, le Népal est désormais classé parmi les dix pays les plus pauvres au monde.

Ses 29 millions d'habitants pour la majorité hindoue - dont un tiers vit en dessous du seuil de  pauvreté - sont toujours en attente d'une démocratie stable après des siècles de monarchies qui ont empêché le développement démocratique du pays (par exemple, l'esclavage pour endettement a été aboli seulement en 2000), plus de dix ans de guérilla entre les mouvements maoïstes - qui voulaient éradiquer la monarchie - et l'armée régulière.

Depuis 2008, le Népal est une république démocratique fédérale, mais l'Assemblée constituante, qui comprend les maoïstes, n'a pas été en mesure d'approuver la nouvelle Constitution.  Les tensions persistent, mais un retour à un conflit armé semble être écarté.

Le Népal est célèbre pour ses montagnes: huit sommets au-dessus de 8.000 mètres se trouvent ici, dans ce minuscule tampon entre la Chine et l'Inde. Il est l'une des destinations touristiques préférées des alpinistes fascinés par l'Himalaya; en fait, le tourisme est l'une des premières ressources économiques du pays.  On y cultive principalement   le riz et le blé, mais à cause de la dépendance de l'agriculture, les moussons annuelles - ou leur absence - influencent fortement la croissance économique du pays.  Bien que l'aide économique internationale constitue une partie importante du budget national, à cause de la corruption généralisée seulement une fraction de celle-ci atteint les destinataires légitimes.

La pression démographique sur les ressources naturelles est en constante augmentation. Surtout dans la vallée de Katmandou (site reconnu patrimoine mondial par l'UNESCO), les forêts sont fortement exploitées pour les cultures de fourrage et de bois, ce qui aggrave le risque d'inondation. Les niveaux de pollution (air, eau, sol) sont très élevés. L'eau fournie aux Népalais n'est pas potable et les épidémies sont fréquentes.   Il n'est donc pas surprenant que l'espérance de vie soit de seulement 67 ans.

La capitale Katmandou est la porte d'entrée du pays, la première étape des alpinistes et randonneurs. Cette ville, qui dans les années soixante a été une destination très populaire pour les occidentaux las de l’opulence de leur société, abrite aujourd'hui plus d'un million d'habitants (le double si l'on considère l'ensemble du district) et elle est assiégée par toutes sortes de pollution, y compris le bruit. Elle est encombrée par le trafic motorisé, en particulier à deux roues, qui coexiste avec difficulté avec la vieille habitude népalaise de se déplacer à pied. Il n'y a ni code de la route ni feux de circulation, et les quelques policiers qui devraient réglementer la circulation regardent impuissants, avec le masque anti-smog sur la bouche, le spectacle des voitures et des motos verrouillées dans d'énormes embouteillages.

Les accidents sont très fréquents à Katmandou, et sortir indemne de la circulation, notamment pour les piétons, est une loterie quotidienne. Selon une étude réalisée en 2001, 40% de tous les décès dus à la circulation était constitué de piétons.

Malgré tout, dans le pays où Bouddha est né, les gens sourient, accueillent et tolèrent. Ils traversent, patients et confiants, les difficultés et les malheurs; ils acceptent l'injustice sociale, la pauvreté et la différence de caste avec un esprit serein, et c'est peut-être ceci la leçon la plus importante que l'on puisse apprendre en passant trois semaines à Katmandou.